Dans le cadre du festival international des jardins de Chaumont sur Loire 2018, nous avons soumis un projet autour du thème « Jardin de la pensée ».

L’équipe :

Guillaume Villermet, jardinier : Jardins côté Nature 

Caroline Rieux, artiste peintre :

http://rieuxcaro.wix.com/peintre-therapeute

Natalia Sevillano Bravo, architecte

http://www.atelier-nsb.chhttps://www.facebook.com/atelier.nsb

Xavier Riffet, directeur des jardins du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris :

http://www.jardindesplantes.nethttp://www.mnhn.fr

 

 

Description du projet :

« Voir ce jardin me remémore mon enfance et les jours heureux. Grâce à lui, je suis en paix avec moi-même, en paix avec le monde entier. » (Nelson Mandela)

Enfermé dans la prison de Pollsmoor, Nelson Mandela y cultiva un potager en bidons qui lui « donnait un goût de liberté ».

À son tour, la nature cultive notre conscience et rend possible, comme un appel à la vie, l’élévation de nos pensées et la libération de notre esprit.

Le jardin proposé symbolise cette élévation de nos pensées, libérées de toutes formes de contraintes, par le contact de la nature magnifiée.

Le visiteur sera invité à cheminer de l’enfermement physique à l’atteinte de la sagesse.

L’entrée du jardin par une cellule de prison obligera le visiteur à se confronter au malaise de l’enfermement physique. Il découvrira, par une première fenêtre de la cellule, grâce à un effet de miroir, le spectre de son propre enfermement le conduisant à une introspection. Une seconde fenêtre, donnant sur le potager en bidons de Nelson Mandela, ouvrira l’espoir d’une libération.

Les bambous sont les premiers végétaux rencontrés à la sortie de la cellule. Leurs cannes noires, telles des barreaux de cellule devenus vivants, représentent un début de libération de la pensée. Le visiteur évolue ensuite entre des plantes épurées, épineuses, d’une couleur froide presque métallique, figurant la difficulté voire la douleur à libérer nos pensées.

Le visiteur pourra ensuite aborder le jardin par différents chemins comme autant de voies de flâneries, de méditations, de possibles libérations de ses pensées. Un premier chemin en sablé permettra de déambuler aisément à travers le jardin et un second chemin en bois et écorces de pins, sur lequel la végétation débordera, symbolise les multiples cheminements possibles de la pensée. Un banc disposé de manière à profiter d’une vue d’ensemble du jardin invitera le visiteur à la contemplation.

Le visiteur décèle maintenant un passage serpentant à travers un enchevêtrement de fleurs et de feuillages verts d’un graphisme étonnant. Ce passage donne sur un portillon entrouvert laissant au visiteur libre court à son imagination.

Tout au long de son parcours, le visiteur aura découvert des objets l’interrogeant sur différents enfermements contraignant l’élévation de la pensée.

Le voici maintenant à l’union des deux chemins ayant précédemment amorcé une ascension telle l’élévation de la pensée débarrassée de ses verrous.

Lors de sa progression, les fleurs et les feuillages devenus plus tendres, plus légers, seront passés harmonieusement du bleu au rose dans un heureux contraste de formes. D’abord sporadiques, comme l’espoir d’une évasion, les fleurs blanches de plus en plus présentes gagnent les espaces telle une vague dansante caressant nos pensées libérées.

La voie s’ouvre sur un espace de pureté et de fraîcheur rayonnant d’hospitalière bienveillance. Ondulante, flottante au-dessus de l’eau, entourée de végétaux d’une blancheur immaculée dansant sous le vent, la pensée du visiteur accède à une élévation infinie par le reflet d’une cascade de miroirs.

Cette sagesse acquise est symbolisée par l’inscription des plus belles pensées de Nelson Mandela sur les murs situés de part et d’autre de la cascade de miroirs.

 

Ambiances :

 

 

Plan de plantation :